Monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, le président de la commission des affaires sociales n'est pas présent pour l'instant, mais il a bien connu un Président de la République qui avait inventé le concept du « temps libre ». Ça n'a pas duré longtemps !
Nous connaissons, nous, un Président de la République qui a inventé le concept du « temps contraint ». Nous en faisons l'expérience aujourd'hui à l'Assemblée nationale, mais bientôt, malheureusement, ce seront les salariés et les familles qui le subiront ; c'est aux activités intellectuelles, spirituelles, sportives ou festives qu'il s'appliquera.
Je suis un modeste fils de commerçant. Ma maman était fleuriste, et son travail de fleuriste m'a permis de faire des études de médecine. Une grande partie de ce qu'elle a gagné, elle l'a gagné le dimanche matin, car le dimanche matin les grandes surfaces étaient fermées. Elle se levait tôt, terminait tard et, sans subir la concurrence de ces grandes surfaces, elle réussissait à gagner sa croûte. Je mesure donc les problèmes qui vont se poser pour bon nombre de nos petits commerçants, comme ils se posent déjà pour les artisans ayant le statut d'auto-entrepreneur.
Je suis également maire d'une commune de 23 000 habitants, Saint-Pol-sur-Mer, qui n'est pas une commune touristique. Elle a perdu sa façade maritime il y a une cinquantaine d'années, à cause de sa pauvreté, le maire n'ayant pas l'argent pour électrifier cette façade. Nous avons en revanche un magnifique beffroi, qui possède les plus hauts jaquemarts du monde et que je vous invite à venir visiter, monsieur le ministre.