Les Marnais ont tout loisir de faire l'aller-retour dans la journée du dimanche pour effectuer des achats et par là même déserter les commerces locaux le reste de la semaine. Or, ceux-ci sont souvent les derniers maillons d'un tissu social déjà fragilisé dans nos campagnes. On ne va pas tant acheter du pain et quelques conserves à l'épicerie du village que donner des nouvelles et en prendre. Faire ses courses est souvent un moyen de sortir de chez soi pour aller à la rencontre de ses voisins. Si les petits commerces ferment dans nos villages, que restera-t-il ?
Je ne veux pas faire pleurer dans les chaumières, mais c'est un fait que la vie de certains villages de France sera considérablement modifiée si la seule boulangerie ferme – et elle fermera si, dorénavant, on va acheter son pain congelé pour la semaine dans une grande surface.