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Intervention de Michel Liebgott

Réunion du 27 mai 2009 à 21h30
Faciliter le maintien et la création d'emplois — Article 2, amendement 58

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Liebgott :

Il s'agit d'un amendement de repli, puisque nous persistons dans notre logique et n'avons aucune raison de reculer.

Les très grandes entreprises, lorsqu'elles ont voulu faire des économies, ont en général eu recours à des externalisations et ont confié à de petites entreprises des travaux qu'elles ne voulaient plus assurer. Elles ont ainsi réussi à payer ces travaux de moins en moins cher en mettant ces petites entreprises en concurrence, acculant certaines d'entre elles au dépôt de bilan lorsqu'elles ne parvenaient pas à baisser suffisamment leur prix pour décrocher le marché. C'est la pratique quotidienne des grandes entreprises.

Grâce aux groupements d'employeurs et à ces conventions collectives minimales, nous leur offrons la possibilité, lorsque elles auront épuisé celles offertes par l'externalisation, de créer un nouvel outil – un outil de flexibilité pour les entreprises. Dans certains cas, il pourra bien sûr être positif pour les salariés. Mais, s'il ne faut pas voir des malfaiteurs partout, on sait que les entreprises cherchent tout simplement à améliorer leurs bénéfices et leur productivité : dans de nombreux cas, cet outil représentera donc un moins-disant social ; les conventions collectives seront beaucoup moins intéressantes, certains salariés seront payés au salaire minimum garanti. Quand il y a une tension sur le marché de l'emploi, la tentation de tout employeur est certes – nous ne le contestons pas – que ses salariés conservent leur emploi ; mais c'est aussi, si c'est possible, de diminuer les salaires. Si l'occasion lui en est offerte grâce aux groupements d'employeurs, il le fera !

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