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Intervention de Jean-Charles Taugourdeau

Réunion du 27 mai 2009 à 21h30
Faciliter le maintien et la création d'emplois — Article 2, amendements 9 57

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Taugourdeau :

Monsieur Roy, nous ne dénaturons rien, nous voulons simplement améliorer l'excellente idée de Martine Aubry, car les 35 000 emplois dont vous parlez sont en réalité 35 000 équivalents temps plein, ce qui représente entre 17 000 et 20 000 CDI. Cela fait 1 500 emplois créés chaque année en vingt-quatre ans, et il aurait été ridicule de reprocher à l'époque à Martine Aubry de vouloir faire une loi pour 1 500 emplois par an, sachant qu'autour de 1985, on en perdait largement plus chaque année.

Je voudrais également dire à Christian Eckert que retenir la convention collective la plus favorable empêche plusieurs entreprises d'adhérer au même groupement. Il faut au contraire choisir la moins favorable et assurer à chaque salarié, dans chaque entreprise, la même chose qu'aux permanents, par le biais d'une prime de poste. Je sais, pour l'avoir expérimenté, étant moi-même président d'un groupement d'employeurs qui a créé 64 CDI en dix ans, que cela fonctionne très bien. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

Monsieur Gille, vous vous interrogez sur l'intérêt pour une entreprise de dix mille salariés d'adhérer à un groupement d'employeurs. Je vous rejoins sur ce point : elle n'en a pas, l'intérêt étant surtout pour les petites entreprises. Mais pensez-vous qu'une entreprise de trois cents ou quatre cents salariés est une multinationale ? Ce type d'entreprise peut avoir plusieurs sites de production sur le territoire et avoir besoin d'adhérer à cinq ou six groupements d'employeurs.

L'important est de déprécariser les salariés et de créer des CDI. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Or cela n'était guère possible à l'origine, lorsque les groupements devaient se constituer au sein d'une même filière, dans laquelle les entreprises avaient les mêmes besoins au même moment. Les groupements devenaient alors – ce fut le cas pour certains – des agences d'intérim dotées d'aides publiques. Entre 1985 et 1990, ces dernières ont été importantes mais n'ont abouti à aucune création d'emploi permanent.

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