Mais pour un Européen, il est beaucoup trop britannique. Non seulement, comme l'a dit Jean-Marc Ayrault, il est atlantiste à l'excès, non seulement il a soutenu la guerre en Irak quand la France a dit non, mais sa propre présidence a été marquée par une volonté de démanteler la PAC, par un échec quant à la procédure budgétaire, par le refus d'un budget suffisant pour relancer la croissance et l'emploi, par une défense du chèque britannique pourtant désormais injustifiable, et par la volonté d'instituer en Europe un grand marché sans frontière, sans limite et sans vraie politique commune. Ce n'est pas là le candidat dont nous avons besoin !
Pendant la présidence française de l'Union, il vous reviendra, sur la base des modifications institutionnelles déjà entamées, d'esquisser une politique européenne plus solide sur le plan économique, plus consistante sur le plan social, plus ambitieuse sur le plan environnemental. Nous ne manquerons pas de vous rappeler vos responsabilités en la matière. En attendant, vous connaissez notre vote de demain. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)