Je vous en remercie, monsieur le président.
Je vais conclure en disant que ce traité n'est pas une fin en soi : comme vous l'avez compris, il est l'instrument d'une sortie de crise, l'opportunité d'une réforme des politiques de l'Europe. Nous n'avons plus le droit de continuer comme avant, et devons assumer l'obligation morale et politique de faire en sorte que l'Union apporte un plus à la vie des citoyens.
En investissant dans une économie de la connaissance porteuse de croissance et d'emplois ; en développant des synergies industrielles ; en négociant, à l'intérieur comme à l'extérieur de l'Union, des protections communes contre le dumping écologique et social ; en instituant un salaire minimum à l'échelle de toute l'Union, le traité représente une opportunité de changer les choses en Europe. Cette perspective, qui relève de notre responsabilité collective, peut également constituer la source des divergences qui existent entre nous en matière de politique européenne.
C'est là, en effet, que se situe le clivage fondamental avec votre majorité. Hier, avec Jacques Chirac, vous proclamiez des intentions, mais ne les réalisiez pas. Aujourd'hui, avec Nicolas Sarkozy, vous réalisez le traité – du moins celui-ci est-il signé…