L'amendement pose certaines questions, que le Gouvernement n'entend pas éluder, car elles animent votre assemblée, et c'est heureux. D'ailleurs, elles nous préoccupent et continueront de le faire.
Mais l'essentiel, pour le salarié, est de pouvoir rejoindre son lieu de travail à un coût acceptable. C'est ce problème que le Gouvernement a décidé de résoudre au moyen de la prime de transport, qui comprend deux volets. Le premier est obligatoire : il concerne la prise en charge par l'employeur du coût du titre de transport, au cas où il existe un transport collectif. Le second relève d'un mécanisme incitatif qui permet au salarié, dans le cas inverse, d'être défrayé, sur la base d'un accord avec l'entreprise, par la prise en charge du prix du carburant.
Cette mesure corrige une injustice, puisque, en Île-de-France, les salariés, et, dans l'ensemble du pays, les fonctionnaires de l'État perçoivent déjà une aide. Notre souci est de l'étendre à tous.
Si l'on veut inciter au travail, il faut faciliter la mobilité. Or la très grande majorité des salariés sont contraints d'utiliser un mode de transport pour se rendre à leur travail. Leur trajet moyen s'élève à cinquante kilomètres par jour, et son coût augmente constamment.
Par ailleurs, la mesure proposée entre en cohérence avec la notion d'offre valable d'emploi.