En tant que ministre de la santé, j'admets volontiers qu'Internet doit faire partie, comme la presse écrite ou l'information audiovisuelle, des supports autorisés, mais dans les conditions très strictes que j'ai posées : pas de publicité intrusive, pas de SPAM, pas de pop-up, interdiction totale aux sites destinés à la jeunesse, aux sites sportifs ainsi qu'à ceux qui font la promotion de l'éducation physique. Je veux aussi que les messages de santé publique qui devront figurer sur les sites d'information soient particulièrement adaptés à la communication internet. J'installerai un comité de suivi, au sein duquel siégeront les associations de lutte contre l'addictologie, qui examinera l'efficacité des mesures et la façon dont les choses se dérouleront pour pouvoir intervenir à tout moment au cas où la moindre dérive serait constatée.
Je crois que la position du Gouvernement en matière de lutte contre l'alcoolisme est très claire. Nous avons solidement installé notre politique de santé publique sur la sanction, l'interdiction, la prévention et l'information. Je rappelle d'ailleurs que s'il est prévu de durcir considérablement les sanctions, je souhaite que ces mesures soient accompagnées d'actions d'information, de prévention et de prise en charge. C'est ainsi que les centres de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie ont maintenant vocation à s'occuper de l'addictologie alcoolique.