Le projet de loi de financement de la sécurité sociale est également incohérent.
On ne peut pas à la fois vouloir répartir les médecins sur l'ensemble du territoire et laisser disparaître les services publics de proximité. Je rappelle qu'il a été décidé de ne pas remplacer un fonctionnaire sur trois partant à la retraite.
On ne peut pas à la fois vouloir répartir les médecins et créer une contraction du réseau officinal. (Protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
On ne peut pas mettre en libre-service des médicaments non soumis à prescription, fussent-ils disponibles en pharmacie, et défendre l'idée d'un dossier médical personnel qui viserait à diminuer les accidents d'origine médicamenteuse.
On ne peut pas déplorer la consommation excessive de médicaments en France quand il s'agit de les rembourser et en favoriser la consommation quand l'assuré doit les payer.
En réalité, ce sont le démantèlement de l'assurance maladie pour tous et l'arrivée des groupes d'assurances privés au profit de quelques-uns qui donnent sa cohérence au projet. Vous défendez les intérêts particuliers au détriment de l'intérêt général et de la santé publique.