Monsieur le président, mesdames les ministres, monsieur le ministre, mes chers collègues, le précédent président de la commission des affaires sociales vient de faire acte de repentance. Dans un quotidien du soir, il a déclaré : « Un remords lancinant me taraude : ne pas m'être battu suffisamment pour sauver l'hôpital public qui s'enfonce inexorablement dans le coma. »
Il est vrai que, depuis six ans, l'hôpital public est maltraité par nos dirigeants, au point que sa situation est devenue très grave. Les ministres de la santé successifs pourraient, eux aussi, légitimement se repentir quand on voit l'état du secteur de la santé en France.
Au tournant du siècle pourtant, la France était considérée par l'Organisation mondiale de la santé comme le pays le plus performant au monde en matière de qualité des soins et d'accès à la santé.