Beaucoup d'efforts pour quelques privilégiés et des moyens dérisoires pour le plus grand nombre : voilà votre politique en matière de logement !
Comment oser justifier la crise du logement comme une résultante de la crise financière mondiale et de la réticence des banquiers à émettre des prêts ? Cette crise immobilière est différente et bien plus ancienne que celle des subprimes. Certes, la crise financière assèche les liquidités des banques, restreint les prêts à l'accession, mais ce n'est certainement pas la seule cause du fait que les ménages ne peuvent plus prétendre à acquérir un logement, devenu 140 % plus cher qu'il y a seulement cinq ans.
Aucun engagement budgétaire de l'État n'est prévu sur cette loi, outrageusement présentée comme une loi de mobilisation. Mais vous avez fait bien pire, n'est-ce pas, madame la ministre : en pleine crise immobilière, vous avez choisi de diminuer drastiquement le budget du logement et de la ville. Les crédits de paiement vont connaître une très forte compression – moins 6,9 % –, alors que vous réduisez de moitié la contribution de l'État à la surcharge foncière et supprimez tous les financements de droit commun des réhabilitations.