J'éprouve une certaine amertume par rapport à certains propos qui ont été échangés ici et je voudrais dire que, à cet instant, j'ai une pensée émue pour ces hommes que vous avez vus, monsieur le ministre, quand vous êtes venu dans notre région, dans les Flandres, à Calais, tous ces pauvres jeunes hommes qui, ce soir, dorment dehors. J'ai une pensée émue également pour les bénévoles qui, en toute bonne foi, aident ces personnes avec beaucoup de générosité et d'humanité. Moi, c'est à ces gens-là que je pense maintenant.
J'ai bien entendu les réponses que vous avez apportées, monsieur le ministre, à celles et ceux qui sont intervenus dans la discussion générale et je ne mets pas du tout en doute votre bonne volonté pour trouver des solutions entre les problèmes d'une immigration exagérée et la nécessité de donner des garanties à ces bénévoles.
Parlant de Sangatte, vous avez dit que s'il y avait eu une diminution pendant un temps du nombre de personnes présentes, une augmentation était observée. Cette évolution n'est pas due à une éventuelle facilitation du passage, elle est simplement la conséquence du nombre grandissant de conflits dans le monde. De plus en plus de gens vivent des situations terribles, en Afghanistan, au Pakistan, en Érythrée ; ils n'ont d'autres solutions finalement que d'essayer de trouver meilleure fortune ailleurs et de venir dans nos pays parce qu'ils pensent pouvoir mieux y vivre.