Est-ce là, à vos yeux, la nation et la République française ?
Nous avons seulement proposé que les nécessaires mesures contre les passeurs et l'exploitation humaine s'accompagnent d'une certaine humanité, comme le prévoit le II de l'article 1er de notre texte : « Les dispositions du présent article ne s'appliquent pas lorsque l'acte reproché était, face à un danger actuel ou imminent, nécessaire à la sauvegarde de la vie ou de l'intégrité physique de l'étranger, sauf s'il a donné lieu à une contrepartie directe ou indirecte. » Voilà tout ce que nous proposons ! Et vous voudriez nous faire un procès en nous dénigrant, en nous caricaturant ? De votre part, monsieur Besson, c'est tout simplement indigne ! (Protestations sur les bancs du groupe UMP.)
J'invite l'Assemblée nationale à prendre ses responsabilités mardi prochain, et à voter nos propositions de réforme de l'article L. 622-1 du code de l'entrée et du séjour des étrangers. Mardi prochain, chaque député, qu'il soit de l'opposition ou de la majorité, aura à dire si nous avons inventé les situations dont nous parlons ; il aura à dire si nous devons oui ou non corriger un texte mal écrit. Quelle que soit la sensibilité des associations, que nous respectons dans leur diversité, nous prenons nos responsabilités. Si nous avons un débat aujourd'hui, c'est bien qu'un problème se pose et que nous voulons le résoudre. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)