Je serai bref.
En écoutant le discours-fleuve de M. Besson, j'ai ressenti un vrai malaise – et je ne suis pas le seul, en tout cas sur les bancs de la gauche. J'ai lu ce matin, dans le journal Libération, la tribune de M. Besson, qui s'est d'ailleurs permis de publier un argumentaire – rempli de contrevérités – contre notre proposition de loi sur le site Internet de son ministère, avant même que le débat ait lieu ici. Nous avons assisté à un procès pour nous discréditer, selon la méthode de l'UMP – n'est-ce pas, monsieur le secrétaire général adjoint – qui vise à nous dénigrer, à nous caricaturer, à faire comme si nous rejetions une politique migratoire responsable et considérions que le problème de l'immigration est derrière nous. Nous connaissons, nous aussi, la souffrance de ces mères sénégalaises qui essaient de dissuader leur fils de monter dans un bateau pour voir, de l'autre côté de la mer, des espoirs brisés, quand ils ne trouvent pas la mort avant d'achever la traversée.