Vous seriez étonnée. Je crois d'ailleurs que Mme Ségolène Royal, lors de son récent séjour à Dakar – au-delà des propos qu'elle y a tenus – a rencontré l'une de ces associations. Les pays d'émigration ont donc la même préoccupation que les pays d'immigration. (Interruptions sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
Quant au centre de Sangatte, le nombre de migrants clandestins a considérablement diminué dans les années qui ont suivi sa fermeture. Il fallait donc le fermer. Néanmoins, la situation s'est incontestablement aggravée depuis six mois car, en prenant beaucoup de risques et en payant très cher, on peut de nouveau traverser la Manche : le calcul des passeurs qui consiste à dire au migrant qu'il a une chance de le faire après avoir passé trois ou quatre semaines à côté du port dans des conditions insupportables trouve ainsi un écho. C'est cette logique qu'il nous faut briser au plus vite.
Merci également, madame Pau-Langevin, d'avoir rappelé, au détour d'une phrase, que l'on soigne dans les centres de rétention administratifs français ; à écouter d'autres interventions, on aurait eu du mal à s'en convaincre. Vous m'alertez par ailleurs sur la souffrance des personnels de l'État :…