Après votre passage, il se trouvait dans la rue toujours autant de migrants en besoin d'aidants. S'il n'y a pas de délit, à ce que vous dites, il y a une réalité constatée. Avec tous mes collègues, je pense que cette réalité n'est pas acceptable, au XXIe siècle, dans un État de droit.
Quelqu'un parlait tout à l'heure de « droit-de-l'hommisme ». Les droits de l'homme sont quelque chose de fondamental et font partie de notre pacte républicain. C'est au XVIIIe siècle qu'a été mise en lumière, dans notre pays, cette magnifique idée des droits de l'homme et de la dignité humaine. Il est vrai qu'au XIXe siècle, tout cela a été chahuté, davantage encore au XXe siècle. Pourquoi ne pourrions-nous pas nous dire, ici, qu'au XXIe siècle, les droits de l'homme, la reconnaissance de la dignité, quelle que soit la situation d'un être humain, méritent que, sur un tout petit article de loi, on puisse se mettre d'accord pour que jamais celui qui respecte et aide l'autre ne puisse être inquiété, même pas pour être interrogé, et surtout qu'il ne risque jamais d'être placé en garde à vue et privé de liberté parce que son objectif était que son pays soit magnifique,…