Monsieur le ministre, vous m'avez reproché, dans cet hémicycle, de ne pas être fière de mon pays, de ne pas être fière de l'accueil que la France fait aux migrants et du sort qu'elle réserve aux aidants.
Quand vous allez à Calais, vous faites dégager les migrants par avance au bulldozer. Si vous en êtes fier, moi pas ! Si vous êtes fier d'arrêter, de menotter, de menacer des bénévoles associatifs, moi pas ! Si vous êtes fier des larmes des enfants qui voient partir leurs camarades d'école, moi pas !
Je m'arrêterai là… Mais cessez de considérer ceux qui arrivent sur notre territoire comme des parasites ou des profiteurs ! Les migrants dont nous parlons sont des êtres humains, des personnes chargées de sentiments, de valeurs, de culture, de projets et d'espoirs. Surtout, ce sont des victimes : victimes de situations difficiles dans leur pays, puis victimes d'une détresse extrême lorsqu'elles sont en France. Alors, elles méritent au moins le respect dû à tout être humain. Quant aux aidants dont il est question aujourd'hui, ils n'ont pas d'autre objectif que d'assurer ce respect et cette dignité. Ils ne doivent plus être inquiétés pour cela ! C'est insupportable.