L'action et la parole présidentielles sont aujourd'hui totalement discréditées. De discours en discours, de promesses non tenues en promesses non tenues, le fossé s'est définitivement creusé entre les Français et elles. Mais la représentation nationale a encore, je l'espère, la capacité de montrer qu'elle peut librement assumer certains choix, en rupture avec les diktats présidentiels et en cohérence avec l'attente de nos concitoyens.
Puisque je vous sais, pour la plupart, poètes à vos heures perdues, je terminerai mon propos par ce vers de René Char, qui est en soi un appel à sortir des sentiers battus du néolibéralisme ambiant : « Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égard ni patience. »