Nous pensons également que cela aurait pu compenser les 250 000 suppressions d'emplois enregistrées en un seul trimestre. Nous constatons aussi une explosion des budgets sociaux, car ces personnes qui n'ont plus de travail, qui sont au chômage partiel ou sont bénéficiaires aujourd'hui du RMI, demain du RSA, s'adressent aux collectivités territoriales pour obtenir des compensations sociales. Il y a donc un coût public qui s'ajoute à celui de l'exonération des heures supplémentaires. Et finalement, ce sont les déficits publics qui s'aggravent, au sens large du terme, parce qu'on n'a pas bien ciblé l'effort à faire sur les plus défavorisés.
Alors, oui, revenons aux emplois aidés ! C'est d'ailleurs ce que vous faites, contraints et forcés. Nous aurions préféré que vous y reveniez tout simplement parce que vous pensez que c'est du lien social, de la dignité pour les gens dans les quartiers, de l'activité utile à la société. De même pour les emplois-jeunes, qui ont été un apport très utile non seulement pour l'éducation nationale, mais également pour toutes les associations, pour toutes ces fonctions dites d'économie sociale. Nous pensons également que vos attaques intempestives contre les 35 heures étaient totalement injustifiées. D'ailleurs, d'une certaine manière, celles-ci vous rendent bien service aujourd'hui puisque, pour bon nombre d'entreprises, elles sont une variable d'ajustement permettant de ne pas licencier parce que les gens ne font que 35 heures.