Madame la présidente, messieurs les secrétaires d'État, mes chers collègues, chaque jour, notre pays s'enfonce un peu plus dans une crise économique et sociale sans précédent : le chômage a augmenté de 22 % en un an.
Il y a un mois, à Saint-Quentin, le Président de la République déclarait : « Jusqu'à présent, nous n'avons pas commis d'erreur. » Hélas, vous en avez bel et bien commis, et de graves. Messieurs les secrétaires d'État, dites-le à M. Sarkozy quand vous le verrez : il est important qu'il en prenne conscience. Vous avez commencé très fort, dès juillet 2007, au tout début du quinquennat, avec l'article 1er de la fameuse loi dite TEPA. Le clou, c'est quand même ce dispositif qui instaure une exonération d'impôt sur le revenu et des réductions de cotisations sociales, salariales et patronales pour la rémunération des heures supplémentaires dans l'entreprise. Pour le patron, ce système fait que l'heure supplémentaire coûte moins cher que l'heure normale.