Si l'image que nous donnons de l'Assemblée nationale se résume à des invectives et à des provocations, c'est à juste titre qu'elle déplaît aux Français ; mais si le débat a lieu, si nous nous écoutons pour mettre en évidence les clivages, réels, entre une politique de droite et une politique de gauche, voire pour constater des convergences, alors nous faisons oeuvre utile pour la démocratie et pour la confiance de nos concitoyens dans nos institutions. En cette période de crise, ce type de débat est donc plus que jamais nécessaire.
Nous, députés du groupe SRC, sommes fiers d'avoir su imposer cette discussion et de nous être battus pour l'obtenir : c'est autant de temps gagné pour faire progresser le débat entre la droite et la gauche et montrer qu'il existe des alternatives à la politique du Gouvernement et du Président de la République. Nous continuerons dans cette voie.
Vous avez décidé, monsieur le secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement, de recourir au vote bloqué. La Constitution vous offre d'ailleurs d'autres possibilités, notamment l'article 49-3, auquel le vote bloqué s'apparente un peu. Vous avez ainsi empêché des députés de la majorité de bonne foi, car il y en a, de se prononcer librement, les contraignant à répondre oui ou non, mardi prochain, aux propositions de loi de notre groupe. Mais ce n'est pas grave : le combat continue ; nous allons d'ailleurs le poursuivre dans quelques instants. En tout cas, demain, 1er mai, ceux qui ont suivi ce débat, plus nombreux que vous ne l'imaginez, se sont déjà fait une opinion. C'est aussi à leurs côtés que nous serons. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)