La défense de cet amendement m'offre l'occasion de redemander à Mme Lagarde si les représentants de l'État, donc avec son accord, ont accepté l'augmentation de 183 % de la rémunération de M. Cirelli.
Votre argumentation, madame la ministre, qui consiste à justifier une telle augmentation par le rapprochement des rémunérations de M. Mestrallet et de M. Cirelli laisse pantois ! Point n'est besoin d'être scientifique pour savoir que pour réduire la différence entre deux grandeurs différentes, on peut accroître la plus petite ou rapetisser la plus grande. Je m'étonne qu'il ne vous soit jamais venu à l'esprit que la rémunération de 3,2 millions annuels reçue par M. Mestrallet aurait pu souffrir une réduction de façon à se rapprocher de celle de M. Cirelli, dont je rappelle à mes collègues qu'elle était, avant la hausse décidée par le conseil d'administration en 2008, de 400 000 euros. Madame Lagarde, vous semblez estimer que 400 000 euros annuels, c'est dérisoire quand on est patron. Je trouve cette appréciation symptomatique de l'attitude de certains ministres à l'égard d'une classe de dirigeants qui, manifestement, ne vivent pas dans le même monde que nous. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)