Il s'agit en fait de dégrever les plus riches, qui versaient les impôts les plus justes, pour faire payer les plus pauvres, qui règleront les taxes. Nous avons ainsi eu l'occasion d'évoquer celles qui serviront à financer un tant soit peu le service public de l'audiovisuel.
Je ne vais pas revenir sur les fameux 15 milliards qui devaient servir à la relance. Mais quelle relance ? Vous le constatez vous-mêmes, ce n'est même pas une relance : c'est un coup de frein, un coup d'arrêt, et c'est même une marche arrière que nous risquons malheureusement de faire. Il y a pire : comme les banques vont cumuler des déficits, elles ne paieront plus d'impôt sur les sociétés dans les années qui viennent, ce qui fera des recettes en moins.
Vous êtes donc dans l'impasse, et il me vient une maxime de quelqu'un dont vous retrouverez certainement le nom : Du passé, il reste des souvenirs. Pour l'avenir, nous avons l'espoir. Pour le présent, nous n'avons que des devoirs.
Votre devoir, ce devrait être de dire la vérité. Or force est de constater que vos engagements sont insuffisants et que, en dépit de leur insuffisance, vous ne pourrez pas les tenir parce que vous n'en avez pas les moyens.