Avant de défendre tout à l'heure notre amendement, j'aimerais revenir sur la création de l'AEF. Vous remarquerez qu'à l'instar des deux derniers intervenants, je ne cherche pas à tout prix à gagner du temps, puisque nous utilisons le sigle alors que nous pourrions le développer …
Comme eux, je crains que l'AEF ne dispose pas des moyens lui permettant d'atteindre ses objectifs. Madame la ministre, sollicitée à trois reprises, vous avez fini par me répondre sur l'avenir de l'agence moscovite de RFI, mais je dois vous dire que vous ne m'avez pas convaincu, car j'entends ici ou là que sa suppression est bien prévue pour fin janvier 2009. Qu'en sera-t-il des autres agences ? Subiront-elles le même sort ?
Je tiens à souligner, après M. Rogemont, le rôle essentiel de RFI, qui constitue, je l'ai dit hier, la French touch à l'étranger. Sa spécificité lui confère une place particulière dans certains pays où le droit à l'information est parfois bafoué ou, en tout cas, maltraité. Personne ne comprendrait que cette radio ne puisse plus émettre dans certains pays étrangers, que ce soit en langue française ou dans d'autres langues.
Nous sommes inquiets, et les personnels qui seront rattachés à l'AEF le sont autant que nous. Ils l'ont manifesté, ils continuent de le faire et le feront sans doute à l'avenir, peut-être plus vigoureusement encore. Notre amendement tendra du reste à leur donner une plus grande place au sein du conseil d'administration. J'espère, madame la ministre, que vous serez sensible à nos arguments.