Les derniers propos de M. Mariani me heurtent, comme d'ailleurs ceux qu'il a tenus depuis le début.
Je crois qu'une loi doit être juste, qu'une loi doit être républicaine – nous avons parlé de ces fameuses valeurs de la République.
Je me suis demandé pourquoi tant de lois sur l'immigration avaient été discutées ces dernières années – quatre, cinq, six, on ne sait même plus, sans parler d'un débat dans quelques mois ! En réalité, en faisant beaucoup de lois, on donne le sentiment qu'on s'occupe de l'immigration, on adresse un message au pays. Voilà la raison.
Cette loi sur la maîtrise de l'immigration est d'abord une loi qui concerne les Français, puisqu'elle va embêter des milliers d'entre eux dans leur vie familiale. Nous dénonçons cette dérive et nous le disons haut et fort : cette loi porte atteinte à la vie privée. On ne peut pas empêcher, en France, les gens de s'aimer ! Or, en réalité, vous allez interdire l'amour entre un Français, ou une Française, et une personne originaire d'un autre pays. Je ne pense pas que nous, parlementaires, ayons le pouvoir de dire à des Français : « Vous n'avez pas le droit d'aimer ailleurs qu'en France ou dans l'Union européenne ! » Et encore moins de leur dire : « Vous auriez dû le faire avant que l'actuelle majorité ne propose une nouvelle loi ! »