M. Brard a raison de m'interpeller ainsi. Toujours est-il que chacun met derrière ces mots ce qu'il ressent. Et je suis persuadé que si l'on nous soumettait une liste de cent questions, alors même que nous sommes tous ici plutôt concernés par la chose publique, nous ne ferions pas les mêmes réponses. J'accepte que, si je réponds qu'un et un font trois, on puisse m'objecter que j'ai tort, mais je ne saurais accepter qu'on me dise, lorsqu'il s'agit de réfléchir, que je n'ai pas répondu ce qu'il fallait à la question n° 42 et que j'ai échoué.
Il y a une contradiction entre la notion de connaissance, qui est concrète, et celle de valeur, qui est très subjective et qui le restera même si on crée une commission. En posant de telles questions à des gens qui sont parfois très éloignés de notre culture et qui ne pourront appréhender nos valeurs que lorsqu'ils seront dans le bain français, nous irions au-devant de terribles dangers.