Monsieur le haut-commissaire, j'ai l'impression d'assister à un remake de ce que nous avons vécu sous le précédent gouvernement. J'espère simplement pour nous tous, pour les Français, que l'objectif que vous souhaitez atteindre sera à la hauteur de vos espérances. J'en doute néanmoins, parce que j'ai le sentiment que nous souffrons d'une double schizophrénie, comme en souffrait d'ailleurs déjà la majorité actuelle sous les gouvernements précédents. Je me souviens, en effet, de ces longues séances à l'Assemblée nationale où, à votre place, se trouvait M. Borloo, caution sociale d'un autre gouvernement, qui était là pour poser des rustines pendant que la chambre à air se dégonflait petit à petit. J'ai aujourd'hui le sentiment que vous servez de rustine à un gouvernement qui prend l'eau. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Je ne vous fais pas là un procès d'intention, croyez-le bien ! Je souhaite simplement que vous ne soyez pas victime de la forfaiture qui s'organise autour de vous. (Protestations sur les bancs du groupe UMP.)