Mais si les conseils généraux sont placés comme décideurs, ils auront bien évidemment à coeur de développer à la fois les outils de l'insertion professionnelle et ceux de l'insertion sociale. Je ne m'explique d'ailleurs pas pourquoi les échelons locaux et l'échelon national sont supprimés dans cet article. En effet, fini les commissions locales d'insertion, fini l'aspect national ! Nous aurions finalement le département comme seul pilote. Si c'est souhaitable en termes de coordination, cela mérite d'être examiné en termes de moyens accordés.
De plus, il est mentionné dans un article suivant que la participation financière de l'État pourrait être conditionnée par les résultats obtenus dans le département. J'imagine comment les orientations pourraient être laissées aux bons soins du conseil général, lui laissant accroire qu'il est le véritable pilote des politiques d'insertion, et comment l'État pourrait reprendre la main en expliquant qu'il n'est pas en mesure d'accompagner financièrement parce que les efforts n'ont pas été suffisants ! Or, si les efforts sont analysés en termes de retour à l'emploi, à l'évidence, il y a un risque de décrochage entre ce que sont les aspirations de l'État et ce que seront celles des conseils généraux.