Les orateurs qui se sont succédé à la tribune ont montré à quel point le débat n'opposait pas, d'un côté, les laxistes, les angéliques, et, de l'autre, les répressifs, les « pro-carcéral ». La discussion, vous l'avez compris à travers l'ensemble de nos interventions, porte sur la réforme profonde des méthodes de l'action publique en matière de lutte contre la violence quotidienne et de son efficacité concrète.
Il y a ceux qui font des lois pour la gloire, pour l'amour d'eux-mêmes parfois – et c'est un défaut contre lequel il faut lutter –, se préoccupant davantage d'envoyer des messages politiques à l'opinion ; puis il y a ceux qui s'attachent à l'efficience, c'est notre cas. On compte de ces derniers dans votre camp, madame la ministre, mais ils n'ont pas été écoutés ; ils se sont même exprimés au sein d'autres commissions, sous d'autres législatures, et encore récemment. Nous aussi entendons appartenir à la catégorie de ceux qui défendent l'intérêt public concret de nos concitoyens.
Tous les observateurs avisés chantent en choeur ce refrain : « Faites moins de lois et donnez-nous des moyens ! » C'est ce qu'a dit notre excellent collègue Étienne Pinte à l'instant, c'est ce que s'époumone à répéter, on l'a rappelé, M. Touzelier, président de l'Union syndicale des magistrats, l'USM, qui ne vous est pourtant pas hostile. M. Bruno Beschizza, secrétaire général du syndicat de police Synergie,…