C'est sur les moyens que l'on peut être en désaccord.
À cette tribune, je pense aux témoignages des parents d'enfants violés et tués par des criminels récidivistes. Il n'y avait ni haine ni esprit de vengeance dans leurs propos, mais une interpellation des élus de la nation que nous sommes. Ils nous demandaient d'agir pour prévenir toute récidive. Nous avons donc une obligation, et ce texte affiche avec fermeté cette nécessité et cette ambition. Pour ce qui est des moyens, les députés de la majorité demanderont par voie d'amendements des garanties tant pour améliorer la situation dans les prisons que pour le suivi des délinquants et des criminels sexuels.
À en croire les critiques portées sur votre texte, la certitude de la sanction n'empêcherait pas la récidive. Or le projet de loi n'instaure pas de peines d'emprisonnement fixes et incompressibles, pas plus qu'il ne remet en cause les possibilités d'aménagement des peines. Et contrairement à ce que j'ai pu entendre, il préserve la liberté d'appréciation des juges.