Madame la ministre, évoquer la question des moyens, ce n'est pas demander l'aumône : c'est demander que chaque projet médical soit accompagné dans des conditions décentes, c'est demander non une politique de guichets, mais une politique de projets.
C'est pourquoi je suis favorable à la prise en compte des pathologies par territoire, pathologies souvent liées d'ailleurs à la situation sociale ou à l'âge. Ces deux critères ne sont pas médicaux, mais leur prise en compte est indispensable du fait de leurs conséquences – par exemple, comme l'a très bien expliqué Jean-Marie Le Guen, sur la durée d'hospitalisation. Il est agréable de vivre dans le département dont on dit qu'il est le plus âgé de France, voire d'Europe, car cela laisse quelques espoirs d'y vieillir, et d'y vieillir longtemps, mais cela confère aussi, dans le débat qui nous occupe, une responsabilité particulière : vous convaincre, madame la ministre, que tout le monde ne peut être mis dans le même cadre – dans le même moule, devrais-je dire. (Sourires.)