…avec talent, la nécessité de renvoyer ce texte en commission.
Elle a montré les problématiques de gouvernance : ce texte défend la gouvernance étatisée alors que démonstration a été faite que nous devrions aller vers une démocratie sanitaire, ouverte, en écoutant les différents acteurs de l'hôpital.
Vous avez soutenu cet après-midi, madame la ministre, que les hôpitaux publics se portaient bien, et même cherché à démontrer qu'il n'y avait plus de déficit dans les hôpitaux publics. Énorme mensonge ! L'hôpital du Havre est en déficit depuis des décennies, tout comme le CHU de Rouen et la plupart des hôpitaux. Et ceux qui ne sont pas déficitaires sont ceux qui ont utilisé les suppressions d'emplois comme variables d'ajustements financiers.
La problématique de la démographie médicale n'est pas davantage réglée par ce texte. La situation du Havre, tout comme celle de la Picardie, de la Seine-Maritime, du Nord, du Pas-de-Calais, démontre que nous avons besoin dans ce domaine d'un texte plus ambitieux : on nous propose la casse du service public et, en face, la création de ce que le maire du Havre veut appeler l'« Hôpital privé de l'Estuaire ». L'hôpital privé, le mot est lâché ! On ne parle plus de clinique, on voudrait tellement que l'hôpital soit privé.
Jacqueline Fraysse a démontré également qu'il y avait urgence à procéder à des auditions complémentaires de sorte que les députés disposent de tous les arguments pour exécuter leur travail de législateurs.
Mon collègue Préel a fait une belle démonstration, nous étions d'accord avec la quasi-totalité de ses arguments et nous pensions qu'il allait, en conclusion, nous appeler à voter la motion de renvoi en commission. Mais cela n'a pas été le cas.
Nous avons également entendu hier qu'une autre commission se serait réunie et que des amendements non retenus en commission sembleraient déjà acquis entre le groupe UMP et le Gouvernement. Où cela s'est-il passé ? Quand ? Pourquoi ?