Monsieur le député, les itinéraires Centre Europe Atlantique font l'objet de nombreux débats, qu'il s'agisse de l'axe Nantes-Poitiers-Limoges que vous citiez, ou de l'axe Angoulême-Limoges qui draine les trafics en provenance du port de La Rochelle ou de l'autoroute A 10 venant d'Espagne.
Nous avons besoin de traiter toute la desserte de la façade atlantique, ainsi que les liaisons interrégionales. Récemment, la région Auvergne a relancé le projet Altro de traversée ferroviaire – fret et marchandises – entre les ports de l'ouest atlantique et la région lyonnaise. Si ce projet pouvait paraître un peu utopique il y a une vingtaine d'années, il s'inscrit aujourd'hui parfaitement dans les conclusions du Grenelle de l'environnement.
Pour parler plus précisément du contrat de plan État-région dans le département des Deux-Sèvres, vous avez rappelé que les travaux de mise à deux fois deux voies sont en cours entre Cholet et la route départementale 33 à Bressuire, avec une mise en service prévue à la fin de 2008.
Dans la Vienne et la Haute-Vienne, d'autres travaux ont été réalisés, tel le contournement de Poitiers, ou sont en cours, comme la déviation de Bellac et la déviation de la commune de Fleuré en 2009. À la suite d'un conseil interministériel d'aménagement et de développement du territoire, des études de faisabilité sur une bretelle autoroutière partant du nord des Deux-Sèvres, entre l'A 10 et l'A 20, ont été conduites. Les résultats, que mon prédécesseur avait présentés aux élus en 2006, ont montré qu'aucun projet ne pouvait être concédé et qu'il fallait recourir à des financements publics. J'étais hier dans le département de l'Aveyron : pour régler un problème similaire, on essaie de monter une opération associant des partenaires privés, les départements, la région et l'État.
L'achèvement de la section Cholet-Bressuire fait partie de mes priorités et je voudrais vous expliquer comment nous allons procéder. Nous allons terminer les financements prévus par le contrat de plan État-région, dans le cadre du projet de loi de finances pour 2008, puis, à partir de 2009, nous aurons recours aux PDMI, que le Gouvernement et les préfets de région auront mis au point au cours du premier semestre, à partir des propositions des préfets. Toutefois, rien n'interdit d'engager des partenariats avec des collectivités qui seraient intéressées.
Quoi qu'il en soit, j'en prends devant vous l'engagement : nous allons mettre très clairement au point ces itinéraires. À force de parler d'itinéraires, certes tous intéressants, mais concurrents – Nantes-Poitiers-Limoges ou Angoulême-Limoges –, on ne fait rien de significatif. Nous essaierons, au premier semestre, de prendre des décisions et nous tâcherons d'étudier à nouveau la possibilité de hâter les choses grâce à des partenariats publics-privés. Les besoins de désenclavement du nord des Deux-Sèvres vis-à-vis de Poitiers et de Limoges sont très importants et vous avez eu raison d'y insister.
J'ajoute que, à la suite d'une réunion qui s'est tenue la semaine dernière à la préfecture de région, à Poitiers, j'ai demandé que soit étudié le doublement de l'autoroute ferroviaire Tours-Bordeaux, dans le cadre de la ligne Sud Europe Atlantique. Il s'agirait de réfléchir à la possibilité d'utiliser non seulement l'axe Niort-Saintes, mais également l'axe Niort-Thouars-Saumur, en le rattachant à Saint-Pierre-des-Corps.