Quelques mots sur l'article 11 et en particulier son alinéa 10. Comme Mme Pérol-Dumont l'a indiqué il y a un instant, le barreau Poitiers-Limoges, partie intégrante de la liaison Sud Europe Atlantique, est un projet qui nous tient à coeur. Ce projet a beaucoup progressé au cours des trois ou quatre dernières années puisque nous en sommes actuellement aux phases d'étude. Nous devrions connaître, dès l'été prochain, le tracé ainsi que les points d'arrivée à Poitiers et à Limoges, et d'après les responsables techniques de Réseau ferré de France, la DUP pourrait être prise dès le début de l'année 2011.
Cet état d'avancement nous permet de revendiquer – et je sais, monsieur le secrétaire d'État, que vous êtes sensible à cette demande puisque vous avez déposé également un amendement au nom du Gouvernement – la remontée de la ligne Poitiers-Limoges de l'alinéa 11 à l'alinéa 10.
C'est important pour nous, bien sûr, mais également pour tout le grand Sud-Ouest et la façade atlantique. Jusqu'à ce jour, le grand quart sud-ouest de la France et la façade atlantique étaient, en matière de liaisons à grande vitesse, désavantagés par rapport à ce que les historiens et les géographes appellent la Lotharingie. Mais je sais que vous avez pris une large part dans ce montage de la liaison Sud Europe Atlantique. Les deux réunions qui se sont tenues, sous votre présidence, à Bordeaux fin juillet et fin septembre, avec le préfet coordonnateur, le préfet d'Aquitaine, montrent bien que, grâce à ce projet, une donnée jusqu'à présent insuffisamment appréciée est enfin prise en compte : je veux parler de l'ouverture du grand Sud-Ouest sur la péninsule ibérique. Le fait que l'Espagne et le Portugal aient complètement intégré l'Union européenne nous oblige aujourd'hui à un effort d'investissement important en matière de grande vitesse.
Ce projet présente un intérêt économique indéniable, mais il est également tout à fait « Grenello-compatible ».