Vous avez dit à plusieurs reprises que le développement durable, c'était vague et qu'il faudrait plutôt parler d'empreinte écologique. C'est une première démarche qui interroge.
Vous prenez par ailleurs comme principe la décroissance. Nous, nous souhaitons une croissance durable, qui allie l'environnement, l'économie et le progrès social. Nous connaissons votre démarche, qui est cohérente d'ailleurs.
L'empreinte écologique peut être un indicateur, nous l'avons tous dit, mais il demande à être expertisé. Oui, madame Billard, il y a urgence à lutter contre le réchauffement climatique, mais, comme l'a souligné M. Ollier, y en a-t-il une à voter une loi relative à l'empreinte écologique alors qu'il y a encore des interrogations sur sa définition ? Mieux vaut attendre les expertises du commissariat général au développement durable, du Conseil économique, social et environnemental et de la commission Stiglitz. Ce ne sera pas dans trois ans, c'est en 2009. Je vous rappelle que, dans l'article 42 du Grenelle, l'État français se fixe comme objectif de disposer d'indicateurs de mesure de développement durable. De tels indicateurs sont indispensables, mais ils doivent être définis avec le plus de sécurité et de précision possible pour que l'on puisse ensuite prendre les bonnes décisions, au niveau national, bien sûr, mais aussi au niveau européen et mondial, vous le savez bien, monsieur Cochet.
C'est la raison pour laquelle le groupe UMP, tout en reconnaissant l'intérêt et la nécessité de poursuivre les études sur cette notion d'empreinte écologique, propose de ne pas passer à la discussion des articles. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)