…et votre serviteur en effet, ainsi que le ministre de la défense, accompagnés des responsables des partis politiques représentés au Parlement, se sont rendus auprès du Président de la République nouvellement élu au Liban, M. Michel Sleimane. L'accueil de la population et de l'ensemble des élus du Liban a été tout à fait exceptionnel. Cette preuve de l'intérêt de la France, que vous avez soulignée, n'était pas à faire, mais il s'agissait de la première visite au président Sleimane.
Le gouvernement libanais est en voie de formation, mais les dangers persistent : des événements quasi-quotidiens, souvent graves, retardent la formation du gouvernement, qui a été définie dans l'accord de Doha conclu sous la présidence qatarie et avec la participation de la Ligue arabe. Je rappelle à ce propos que c'est sur les mêmes éléments que l'initiative française avait échoué – ou que, du moins, nous n'étions pas parvenus à faire élire ce président qui faisait l'objet d'un consensus entre la majorité et l'opposition. Je vous rappelle aussi, car nous n'oublions rien, que c'est parce qu'il y a eu un coup de force du Hezbollah que cette élection du président de consensus a été possible.