Monsieur Raimbourg, je vous remercie de votre question, et plus particulièrement d'avoir noté que nous avons négocié avec la société Total qu'elle renouvelle son engagement de financement de la prime à la cuve et s'engage même à aller au-delà, c'est-à-dire à tenir compte de l'augmentation de cette prime dont le montant passera de 150 à 200 euros pour l'ensemble des ménages modestes, c'est-à-dire pour près de 700 000 foyers.
Il est évident, comme vous le soulignez à juste titre, que ce n'est pas suffisant. Il serait toutefois bien maladroit de vouloir s'attaquer à ce problème en s'attaquant au groupe Total, car cela reviendrait à exercer une forme de discrimination envers un producteur-raffineur-distributeur qui se trouve être sur le territoire français. Comme vous le savez en effet, le problème est d'ordre mondial et nous devons tenter d'y apporter des réponses mondiales – j'y reviendrai.
Pour ce qui concerne les profits du groupe Total, que vous dites exceptionnels, je vous engage à en vérifier le montant pour l'exercice précédent et l'exercice antérieur. En effet, malgré des prix du baril bien inférieurs, le cours de bourse et le résultat étaient exactement les mêmes : ce n'est donc pas à la hausse du cours du pétrole que Total doit le volume de ses résultats. D'autre part, je vous indique que le groupe Total a investi exactement le même montant que celui de ses profits en recherche et développement, en particulier dans les pays susceptibles de fournir du pétrole.