Nous devons élargir la base de travail pour vérifier que la tenue de la dépense s'établit sur une base suffisamment importante. Sinon, cela ne veut pas dire grand-chose. Être vertueux sur une toute petite partie et l'être moins sur une autre partie n'a pas de sens.
Il faut que cette dépense soit pilotable, sinon ce n'est pas possible d'élargir, notamment sur un certain nombre de guichets. Je me pose la question par exemple à propos de la dépense fiscale. À un moment donné, compte tenu des droits qui sont ouverts, elle devient impilotable, en tout cas pas directement pilotable. La norme élargie doit permettre à l'État de mieux organiser, d'assurer plus de transparence sur l'ensemble de sa dépense. On verra sur les prélèvements sur recettes, sur l'Europe, sur les prélèvements fiscaux.
Didier Migaud a posé plusieurs questions, auxquelles j'apporterai des éléments de réponse.
D'abord, quelles sont les raisons pour lesquelles le taux de croissance de la France est inférieur à celui observé dans d'autres pays en Europe et dans le monde ? Mon sentiment personnel, c'est que le poids des prélèvements obligatoires est, en France, trop lourd.