Gilles Carrez nous a appelés à plus de pluri-annualité. Je suis également d'accord sur ce point. Il est bon de donner de la visibilité à nos finances publiques, c'est vrai pour l'ensemble des politiques publiques, c'est encore plus vrai d'une certaine façon pour leur financement. Gilles Carrez a eu raison de souligner que s'il était bien d'avoir des lois de programmation, nous devions, d'une certaine façon, avoir également une programmation très précise en ce qui concerne la dépense et la recette.
Il faut que nous regagnions ce point de croissance supplémentaire qui nous manque, comme le Président de la République nous y a invités à plusieurs reprises et comme Gilles Carrez l'a souhaité tout à l'heure dans son propos introductif.
Gilles Carrez a évoqué la sincérité de l'ensemble du budget, tout particulièrement à propos de l'élargissement de la norme. C'est un point qui a été repris par de nombreux interlocuteurs, notamment Michel Bouvard et Charles de Courson. En 2008, nous présenterons un projet de loi de finances élargi. Ce n'est pas un terme barbare, cela signifie tout simplement qu'on prend une base de dépenses plus importante. On ne peut pas d'un côté prendre une base de dépenses réduite sur laquelle on se bat beaucoup pour maîtriser la dépense et puis, de l'autre côté, laisse courir la dépense.