Je pensais que M. Brard en avait terminé avec la majorité, mais je vois qu'il lui reste des forces. Il doit s'échauffer, comme les sportifs : sans doute concourt-il chez les vétérans. (Sourires.)
Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, le mandat que nous ont confié les Français n'est pas impératif. Pourtant, tout au long des dernières campagnes présidentielle et législative, nous avons perçu une exigence. Certes, les Français nous ont manifesté leur confiance, mais ils nous ont également placés devant notre responsabilité : nous devons agir.
Les Parisiens que j'ai croisés ces derniers mois ont été très clairs. Sur les marchés, dans les rues, dans les parcs, quelle que soit leur situation ou leur activité, ils demandaient que l'action publique reconnaisse le niveau de leur engagement ou de leur effort, qu'elle les soutienne quand certains ont le sentiment d'être laissés pour compte sur le bord du chemin, alors qu'ils ont la volonté de s'en sortir.
Comment ne pas voir, dans ce débat d'orientation budgétaire de début de législature, l'occasion pour chacun d'entre nous de répondre à cette exigence ? Monsieur le président de la commission des finances, vous vous demandiez tout à l'heure si le débat d'orientation budgétaire de l'année prochaine ne serait pas plus passionnant et plus constructif que celui-ci. Je ne le crois pas. Vous compariez le travail effectué depuis 2002 par le précédent gouvernement à ce qui avait été fait entre 1997 et 2002. Songez plutôt à la situation dont nous avions hérité en 2002 : il fallait trouver, pour 350 000 emplois-jeunes, une solution de sortie que vous n'aviez absolument pas prévue.