Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, en matière sociale, il y a un droit d'alerte. Eh bien, il y a, selon moi, un devoir d'alerte en matière politique.
M. Bouvard vient d'exprimer sa satisfaction de constater que les orientations budgétaires qui ont été arrêtées sont dans le droit fil des propositions annoncées par le candidat Nicolas Sarkozy pendant la campagne électorale. Il me semble au contraire que la disposition la plus importante n'avait nullement été abordée pendant la campagne présidentielle.
Dès que vous avez été nommé, vous avez annoncé une « pause » dans la lutte contre le déficit budgétaire. Vous avez ainsi fait savoir à nos partenaires européens que nous reportions à l'horizon 2012, et non plus 2010, le retour à l'équilibre des finances publiques en France.