En effet, à toujours simplifier, on obtient des bénéfices ; mais, en simplifiant à l'excès, on restreint la protection des personnes. Il est donc important de trouver la juste limite lorsque l'on cherche à simplifier les textes.
Par conséquent, l'importance de la compétition internationale doit être relativisée. De fait, aux États-Unis, par exemple, les procédures, voire la bureaucratie, sont bien plus lourdes, et les difficultés et les coûts bien plus élevés, qu'en France ou en Europe. Or, que je sache, les États-Unis ne sont pas exclus du champ des investigations sur l'humain. Il est donc possible de progresser même lorsque les procédures sont complexes. S'il ne s'agit pas de s'aligner sur la bureaucratie américaine, n'imaginons pas que la seule simplification sera gage de progrès.
En effet, notre pays connaît un déficit de formation des professionnels comme des membres des comités de protection des personnes. Il était prévu d'y remédier dès la réflexion sur la loi Huriet-Sérusclat, mais cela n'a pas suffisamment été fait. Le temps est venu de codifier les conditions dans lesquelles les médecins de demain, ainsi que les chercheurs et les membres des comités de protection des personnes, bénéficieront d'une formation renforcée sur les objets de la recherche, mais aussi sur les procédures à appliquer. Il aurait été intéressant que le présent texte y pourvoie.
Méfions-nous toujours des décisions prises par simple crainte des délocalisations : dans bien des domaines, on l'a vu, ces décisions se sont révélées dangereuses.
Médecin, universitaire et chercheur, je pourrais saluer et approuver avec satisfaction un texte qui simplifie…