Je ne suis pas membre du parti communiste, monsieur Bussereau, mais je crois pouvoir dire que, sur les bancs de la majorité, vous n'êtes pas non plus toujours d'accord. C'est la clinique qui se moque de la charité.
Vous avez évoqué les États-Unis. Or, comme M. Cochet l'a rappelé, si nous comparions le nombre de kilomètres de voies ferrées existant en France en 1921 et en 2008, nous verrions qu'aujourd'hui la France est devenue un véritable désert en la matière. La culture américaine du transport ferroviaire des pondéreux et des marchandises est bien plus ancienne que la nôtre. Dois-je vous rappeler les ouvrages de Jack Kerouak, qui relatent la situation de l'époque ? La France a abandonné ses lignes ferroviaires secondaires comme, du reste, elle a retiré dans les années cinquante les rails des tramways pour remplacer ceux-ci par les autobus et les voitures. Rappelons-nous ce que disait le président Pompidou : la ville doit s'adapter à la voiture. Nous sommes aujourd'hui dans une autre période. Si nous avions pris soin de maintenir notre maillage ferroviaire, qui était unique au monde, nous n'en serions pas là où nous en sommes aujourd'hui en matière de transport ferroviaire.