Que le groupe socialiste, radical et citoyen ait l'opportunité pendant une journée entière de démontrer qu'il propose et ne se contente pas de critiquer la politique du Gouvernement et de s'y opposer, bien sûr, cela gêne M. Copé.
Quand il dit que bientôt nous aurons un « Parlement moderne », cela signifie-t-il que le maigre droit que nous exerçons aujourd'hui en défendant trois propositions de loi nous sera aussi retiré ? C'est, en tout cas, ce que je crois comprendre.
C'est bien le fond qui nous intéresse aujourd'hui : les rémunérations des dirigeants, celles des salariés, la protection des chômeurs, les libertés publiques, ou encore la justice sociale et fiscale. Nous avons la responsabilité de parler de ces sujets, et nous voulons continuer à le faire, malgré la menace et malgré la violence de vos propos.
Monsieur Copé, je peux imaginer votre amertume et votre colère après l'humiliation du 9 avril dernier mais, je le dis solennellement devant tous les députés, ce n'est pas une raison pour aller aussi loin. Depuis une semaine, délibérément, vous avez décidé de créer de la tension et d'ajouter de la tension à la tension. Mardi, vous êtes allé jusqu'à l'insulte ; vous avez recommencé mercredi, et vous continuez aujourd'hui ! Je vous mets en garde.