Ils n'ont pas adopté de texte sur le sujet.
J'ai pris ce dossier en main dès le mois de juillet 2007. J'avais déjà rencontré les associations de victimes et lu de nombreux articles sur le sujet, comme chacun ici, et je pensais depuis toujours que la République française n'avait pas assumé toutes ses responsabilités en ce domaine : il était temps, à mes yeux, d'ouvrir une page nouvelle.
Alors que de 1958 à 2007, c'est-à-dire durant quarante-neuf ans, les majorités successives n'ont présenté aucun projet de loi sur le sujet, j'ai décidé de mener ce combat. Si j'y ai été encouragé par les propositions de loi qui avaient déjà été déposées, notamment l'année dernière – je vous en rends témoignage –, je savais toutefois que je n'aurais pas l'assentiment général de la technostructure. Si je l'ai fait, c'est que j'estimais, en conscience, je le répète, que la République, qui a définitivement cessé les essais nucléaires depuis 1996 et ratifié le traité d'interdiction complète de ces essais, pouvait tourner la page et non seulement engager la réparation – je suis d'accord avec vous –, mais également reconnaître les souffrances des victimes des essais nucléaires. C'est la raison pour laquelle je trouve un peu fort que vous veniez m'expliquer aujourd'hui que je manque d'humanité sur le sujet et qu'il me faudrait témoigner d'un supplément d'âme !