C'est de mon pays qu'il s'agit, de ma population, de mes enfants. Puissent-ils ne jamais être confrontés aux graves dangers que représentent les milliers de tonnes de déchets rétroactifs encore enfouis dans le sol polynésien !
Nous ne pouvons, nous ne ferons pas l'économie d'un bilan global de ces trente années pendant lesquelles le centre d'essais du Pacifique a fonctionné. Le développement de la Polynésie française en pâtit encore aujourd'hui.
Ce sera d'ailleurs l'un des thèmes que les états généraux de l'outre-mer, officiellement lancés le 16 juin dernier, aborderont et dont le Président de la République a souhaité qu'ils se déroulent sans tabou.
Il n'y en aura donc pas, et je souhaite qu'il en soit de même dans cette enceinte où se tient la nation tout entière.
Monsieur le ministre, vous avez rencontré les élus polynésiens toutes tendances confondues, ainsi que les associations, venus porter devant vous les voeux unanimes de l'Assemblée, du Gouvernement de Polynésie et de la société civile.
Vous les avez écoutés et, je crois, entendus, si j'en juge les amendements intégrés au projet de loi.
Cela étant, j'attends de connaître votre position sur le remboursement des dépenses engagées depuis quarante ans par la Caisse de prévoyance sociale de Polynésie française avant de voter cette loi. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)