Je préfère néanmoins les citer préférant croire que vous leur accorderez plus de crédit qu'à moi-même.
Selon eux, le meilleur moyen de ne pas faire aboutir une affaire, c'est de jouer sur les effectifs spécialisés dans la délinquance économique et financière. Et depuis 2002, ces brigades ont été dépeuplées. Vous voulez lutter contre la corruption, mais vous videz les services des SRPJ chargés d'enquêter en matière économique et financière. Vous voulez lutter contre la corruption, mais vous déstabilisez les magistrats du parquet qui ont le désir de le faire. Vous voulez lutter contre la corruption, mais vous proposez déjà de dépénaliser une partie du droit des affaires.
Enfin, madame la garde des sceaux, monsieur le secrétaire d'État, savez-vous qu'à nos portes, il existe non seulement des paradis fiscaux, mais des paradis fiscaux, bancaires et judiciaires, qui constituent de véritables sanctuaires pour entreposer l'argent sale ? Il n'y a pas si longtemps, plusieurs États membres de l'Union européenne ont mené des offensives diplomatiques afin de faire converger leurs efforts vers une normalisation des pratiques de ces territoires non coopératifs. Avec Michel Hunault, François d'Aubert, Vincent Peillon, désormais député européen, et beaucoup d'autres, nous avons travaillé à exercer de justes et nécessaires pressions pour obtenir de meilleures pratiques de la part de territoires comme Monaco, le Liechtenstein, le Luxembourg, ainsi que la City de Londres…