Volontiers, madame la présidente.
Je reconnais que certaines phrases du texte apportent des réponses. Par exemple : « La France soutiendra aux niveaux européen et international la mise en place d'un mécanisme de certification des biocarburants tenant compte de leur impact économique, social et environnemental. » Le problème, chacun le sait, c'est que cela va prendre des années, à cause des enjeux économiques, du libéralisme, du mépris que certains peuvent avoir pour les pays en développement, qui connaissent pourtant la souffrance et la malnutrition. L'amendement n° 358 propose d'être beaucoup plus strict. Si, sur ces questions, nous n'adoptons pas une position très nette, les conséquences seront terribles. On peut déjà citer des chiffres : une personne sur six souffre de la faim dans le monde, soit en tout 963 millions de personnes. Le développement de ces cultures d'agrocarburants va s'imposer, car nous aurons des objectifs à remplir et, même si nous les abaissons, nous aurons toujours besoin d'importantes importations. Peut-être aurons-nous bonne conscience en disant que nous utilisons des agrocarburants, que c'est satisfaisant du point de vue du bilan énergétique, mais, ce faisant, nous alimenterons la faim dans le monde. C'est pourquoi il faut des actions fortes et des interdictions.