Pardon. Alors vous avez été le premier à le dire ! (Sourires.)
Il faut leur consacrer quelques instants, puisque les technologies que l'on appelle vertes, ou propres, utilisent beaucoup de ces métaux de plus en plus rares, comme ceux que l'on appelle les « terres rares ».
Je prends quelques exemples. Nous aimons tous l'énergie photovoltaïque ; c'est une bonne technologie, que nous voulons développer. Mais pour la faire fonctionner, il faut du cadmium, du tellure, de l'indium, du gallium, du germanium et du silicium. Or nous dépendons d'un stock initial de ces métaux ou métalloïdes : ils sont donc en voie de raréfaction – il y a des pics de métaux comme il y a un pic pétrolier.
De plus, certains – les « terres rares » – sont plus rares encore que ceux que je viens de citer. Ainsi, notre pays dépend en totalité d'autres pays pour s'approvisionner en gallium et en indium, et à 80 % pour le germanium. Nous dépendons ainsi de l'Afrique, de la Chine ou de la Russie.
En ce qui concerne les ampoules à basse consommation, des terres rares comme le cérium, le lanthane et l'europium sont nécessaires. Ces ampoules sont évidemment meilleures que les ampoules à incandescence – cinq fois meilleures, du point de vue des économies d'énergie. Mais elles demandent des éléments chimiques très rares.
Si l'on pense aux éoliennes – que nous aimons tous, y compris le président de la commission des affaires économiques…