Abaisser de dix kilomètres-heure la vitesse maximale autorisée sur les autoroutes permettrait de réduire de deux millions de tonnes par an les émissions de CO2 en France. Nous devrions par conséquent le faire.
Je me souviens que l'ancien Premier ministre, M. de Villepin, avait essayé, en septembre 2005, de faire passer la vitesse maximale de 130 kilomètres à l'heure à 115 kilomètres à l'heure mais, immédiatement, les deux grands constructeurs, outre les lobbies type Automobile Club, avaient crié au scandale en prétendant que c'était liberticide. Je souligne que les politiques de réduction de la vitesse automobile ont des effets extrêmement rapides puisque l'on peut les mettre en place du jour au lendemain : il suffit d'un décret du Premier ministre. Dès demain matin, on pourrait économiser 2 millions de tonnes de CO2 en diminuant de 10 kilomètres à l'heure les vitesses maximales autorisées, ainsi que 1 à 2 millions de tonnes de pétrole. Je rappelle que, l'an dernier, on a dû dépenser 50 milliards d'euros pour en importer pour notre pays. Avec 10 kilomètres à l'heure en moins, on gagne d'un seul coup un milliard. Adopter cet amendement serait donc faire coup double, et tout bénéfice.